Pourquoi être végétarien ?
Avoir un lapin, c’est avoir un animal que les autres mangent. Et dire que l’on va manger notre animal fait souvent rire. Si l’on en rit c’est précisément parce que ça ne laisse pas indifférent, on perçoit qu’il y a quelque chose de gênant, sans le voir précisément. En riant, on évacue la tension créée par ce paradoxe à la fois d’aimer et de manger le même être vivant. Finalement, ça ramène à la conscience un constat profondément refoulé : cet animal que je mange peut être un animal affectueux et aimé.
Je suis ainsi devenue végétarienne, car j’ai souhaité enfin ouvrir les yeux. J’en ai eu marre de vivre dans la contradiction, marre de nier un paradoxe pourtant évident, j’ai eu envie d’être cohérente avec un principe qui me façonne : je ne tue, ni ne torture des innocents, je ne tue ni torture, des être vivants.
Le bien-être animal, refuser la barbarie
Aujourd’hui la viande que l’on achète en magasin est en grande partie issue des élevages industriels où les animaux ne connaissent que la souffrance.
→ Cruauté dans les élevages de Tyson Foods : http://youtu.be/bNY4Fjsdft4
Dans un élevage industriels, les animaux sont enfermés, entassés, mutilés et ne voient jamais la lumière du jour. la taille d’une cage pour un lapin est de 430 cm² soit la taille d’une feuille A4. Les animaux comportent très souvent de graves lésions aux pattes dû au grillage de la cage sur lequel ils reposent. Les lapins ne peuvent jamais se mettre debout, les poules ne peuvent jamais étendre leurs ailes. Les femelles sont inséminées artificiellement et enchaînent les portées. Elles mettent ensuite bas et piétinent leurs petits par manque de place. Les bébés sont parfois mutilés comme c’est le cas des porcelets mâles à qui l’on coupe la queue et que l’on castre à vif sans anesthésiant.
→ Voir la vidéo de la L214 sur l’élevage industriel des lapins : http://vimeo.com/10890289
Sur le chemin de l’abattoir, les animaux comme les volailles, sont pendus par les pattes. Beaucoup arrivent blessés, les os fracturés ou suffoquent et meurent durant le voyage. Avant d’être tués à l’abattoir, les animaux, comme les cochons, sont étourdies avant d’être dépecés, éviscérés, découpés. Ils sont étourdies par pistolet électrique et les ratés sont fréquents. Nombreux sont les animaux encore conscients sur la chaîne d’abattage….
Chaque fois que l’on achète de la viande en magasin, ce sont ces élevages et ces procédés que l’on paie, c’est cette barbarie ignoble que l’on cautionne et que l’on finance simplement pour notre plaisir. Pour ma part, je refuse cette cruauté surtout quand on sait que l’on n’a pas besoin de viande pour vivre et pour se faire plaisir.
→ A la rencontre de ceux que l’on mange : Meet your Meat
Un régime végétarien, un régime sain pour le corps humain
Les études scientifiques le démontrent, un régime végétarien mené de façon appropriée est bénéfique pour la santé. Ainsi, comme le souligne l’Association Américaine de Diététique, la plus grande association mondiale de professionnels de la nutrition : « Les végétariens présentent des indices de masse corporelle inférieurs à ceux des non-végétariens, ainsi que des taux plus faibles de mort par maladie coronarienne ; les végétariens présentent aussi des niveaux plus faibles de cholestérol sanguin, des pressions sanguines plus faibles, et sont moins sujets à l’hypertension, au diabète de type 2 ou « diabète gras », et aux cancers de la prostate et du colon. »
→ Le régime végétarien selon l’A.D.A : http://1.usa.gov/18gNzps
De même, une étude menée en 2012, par la Harvard School of Public Health, conclue que les régimes à base de protéines non-animales augmentent la durée de vie. C’est expliqué notamment par la réduction des risques de diabète, d’accidents cardiovasculaire et la prévention de certains cancers. Et les études affluent confirmant toutes, les unes après les autres, qu’un régime végétarien est bon pour la santé et ne crée par de carences, comme le veut la croyance populaire.
→ Consommation de viande et mortalité : http://bit.ly/121clBF
Être végétarien, s’engager pour préserver la planète
Selon des enquêtes récentes menées par les Nations Unies et la Pew Commision, l’élevage des animaux dans le monde contribue plus que les transports au changement climatique. En effet, l’élevage est responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre, soit 40% de plus que la totalité du secteur des transports, tous confondus, ce qui en fait la première cause du réchauffement climatique. Ainsi, les omnivores contribuent à émettre 7 fois plus de gaz à effet de serre que les végétariens.
Selon l’ONU : « l’élevage des animaux de consommation est un élément majeur qui devrait être pris en compte chaque fois que l’on traite des problèmes de dégradation des sols, de changement climatique et de pollution de l’air, de pénurie d’eau et de pollution de l’eau, ainsi que d’appauvrissement de la biodiversité. La contribution du bétail et des animaux de ferme aux problèmes environnementaux s’effectue sur une échelle massive« .
C’est ainsi un non sens de se dire écologiste et de consommer de la viande.
Conclusion
Il y aurait encore 1 000 choses à dire sur le sujet. Dans la première partie, je me suis surtout attardée sur les animaux terrestres et non sur les animaux marins qui ne méritent pas moins que l’on s’y intéresse. Les élevages de poissons sont tout aussi cruel et la pêche en mer est scandaleuse. Par exemple, pour 500 grammes de crevettes, 13 kilos d’autres animaux marins sont tués et relâchés à la mer.
Ainsi je me contenterai de conclure qu’être végétarien, c’est oeuvrer pour le bien-être animal, pour sa propre santé et pour la préservation de l’environnement.


