On croit connaître le lapin…le lapin face aux stéréotypes et aux préjugés (Partie deux)

Et maintenant, si je vous dis lapin, vous pensez à…

Une Carotte ?

Parce que quand on voit une tortue on veut lui donner de la salade (Cf. Caroline la tortue dans Boule et Bill), quand on voit une souris on veut lui donner du fromage (Cf. Roquefort la souris dans les Aristochats) et quand on voit un lapin on veut lui donner des carottes (Cf. Bugs bunny et coco lapin). Mais est-ce que le lapin aime vraiment la carotte ? Et est-ce vraiment bon pour lui ? Et bien sachez que la carotte fait partie des légumes à donner en quantité limitée pour les lapins puisque très riche en sucre et qui fait donc grossir si on leur en donne trop régulièrement. De plus, certains lapins peuvent contracter des problèmes digestifs suite à une alimentation trop riche en carottes. Alors le mythe du lapin en train de mâchouiller sa carotte toute la journée comme Bugs Bunny, oubliez !

Un animal stupide ?

J’ai souvent entendu dire « Un lapin ? (regard surpris) mais pourquoi adopter un lapin ? C’est stupide comme animal, adopte donc un chien, au moins ça reconnait son nom, c’est beaucoup plus intelligent ! ». Avant de juger l’intelligence d’un animal, peut-être faudrait-il encore le connaître. Certes, un lapin né dans un clapier, élevé pour être mangé, qui n’est jamais sorti de sa cage et qui n’a été ni dressé, ni aimé, et qui passe ses journées assis dans un espace minuscule à dormir et à machouiller du foin, on peut effectivement douter de ses capacités intellectuelles.

Je peux par contre témoigner de l’intelligence de ces petits animaux et de leur tendresse quand ceux-ci sont traités non pas comme des animaux d’abbatoires mais comme de vrais compagnons. Pitchoune, ma lapine angora, a un caractère bien trempé, elle reconnaît son nom quand on l’appelle, vient quand on lui dit « Pitchoune vient là ! », sait pertinemment quand elle est en train de faire une bêtise, s’arrête immédiatement quand on lui dit d’un ton ferme « NON ! », et se dresse sur ses pattes arrières quand on lui dit : « Debout ! ». Le plus drôle c’est certainement quand elle est en train de faire une bêtise et qu’elle le sait, là on voit qu’elle est partagée entre l’envie irrésistible de continuer sa bêtise au risque de se faire gronder, et la sage résolution d’obéir, généralement, elle opte plus souvent pour l’option une. C’est alors qu’on se lève pour aller la gronder et qu’elle détale comme un lapin avant même que nous ayons pu l’approcher, courant se cacher derrière la poubelle ou sous la table, lieu ou elle sait qu’on aura beaucoup de mal à l’attraper.

Ce n’est bien sûr pas tout, mais nous pouvons malgré tout conclure que ne sont stupides que les préjugés.

Avec un peu de moutarde et du poivre ?

J’ai également entendu dire : « Le lapin est un animal stupide : la preuve, on le mange ! ». Et qu’en est-il du chien ou du singe en Chine ? Et puis tant qu’on y est, mettons les pieds dans le plat, qu’en est-il de l’homme pour l’homme, comme pour les cannibales ?

C’est bien connu, en France, on mange tout ! Ce n’est pas une paire de cuisse de grenouilles ou quelques escargots qui vont nous faire peur ! Au contraire on en raffole ! Et on se dit que nos voisins européens feraient mieux d’y goûter au lieu de faire la grimace. Si des grimaces j’ai pu en voir sur le visage de Ramona, mon amie allemande ou sur le visage de quelques autres amis étrangers au sujet des grenouilles, j’ai été surprise de lire une grimace d’un tout autre type sur le visage de Aï une amie japonaise concernant le lapin…et oui, car si manger du lapin est tout à fait commun pour nous en France au Japon, apparemment, cela n’a rien de « normal », il existe même des cliniques et des magasins de vêtements spécialisés pour lapins !

Un animal peu affectueux ?

Un lapin non apprivoisé demeure assez sauvage et peureux, constamment sur le qui-vive quand on s’approche de sa cage. D’où l’importance de manipuler les lapereaux très jeune, vers trois semaines, et de les habituer ainsi à la main humaine très tôt.

Rappelons que les lapins sont des proies et nous, des prédateurs, l’élément le plus haut sur la chaîne alimentaire de plus, il est donc normal qu’un lapin ait peur de l’homme si celui-ci n’y a pas été habitué. Il est ainsi nécessaire de lui apprendre qu’il n’a rien à craindre de nous. Quand vous avez gagné la confiance d’un lapin, ce qui n’est pas difficile si celui-ci a été apprivoisé très jeune, alors vous avez chez vous une véritable boule de poils pleine d’amour.

Pan-pan ! un lapin, ça tape de la patte !

On le sait, un lapin, ça a de grandes pattes et quand ça tape par terre avec, ça fait beaucoup de bruit, c’est notamment ce que nous a appris Pan-pan dans Bambi. Mais encore une fois, est-ce vrai, ou n’est-ce qu’un mythe ? Et bien non, pour le coup, ce n’est pas une légende ! Le lapin tape bel et bien des pattes par terre. Il exprime de cette façon sa peur ou son mécontentement. Quand il est l’heure de rentrer dans leur cage, bon nombre de lapins n’apprécient pas du tout qu’on veuille les extirper de leur terrain de jeu pour les enfermer, ils tapent alors des pattes pour montrer que ça ne leur plait pas du tout.

N’en finit pas de vouloir faire des petits ?

Un lapin, ça copule tout le temps : Mythe ou réalité ?

Comme nous l’avons déjà énoncé ci-dessus, le lapin est une proie. Il n’a ni crocs acérés, ni griffes de lions, ni carapace de tortues. Il a néanmoins une ouïe fine, de très bons réflexes, il saute haut et est rapide, mais ça ne suffit pas. La dernière arme qu’il possède et qui est certainement la plus efficace pour parer contre tous ces prédateurs, c’est certainement cette faculté prodigieuse à se reproduire en si grand nombre et autant de fois !

Une lapine peut en effet mettre bas plus de quatre fois par an, à raison de 2 à 12 lapereaux par portée et une fois que celle-ci a mis bas, immédiatement après, si le mâle est toujours présent, il n’y a plus une seconde à perdre, la lapine est de nouveau gestante. C’est ce qui leur vaut certainement cette réputation de « chauds lapins » et à raison !

Qui passe la majorité de son temps dans sa cage ?

Pour les lapins de ferme, oui hélas et la fin de leur vie n’est pas plus gaie. Pour les lapins de compagnie en revanche, la vie est beaucoup plus sympa. Le canapé est certainement leur endroit préféré, confortable et moelleux, rien de tel pour faire un petit somme !

Et si votre lapin apprécie sa cage surtout l’après midi qui lui confère sécurité et calme durant sa sieste, le reste du temps, le lapin a besoin de courir, sauter, jouer, et ceci plusieurs heures par jour. Le lapin n’est pas un poisson que l’on enferme dans un bocal, n’oubliez pas que le lapin est un animal domestiqué depuis peu, mais qui reste sauvage initalement et que l’on peut croiser en pleine nature à la campagne. il a donc besoin d’espace et de liberté et demande souvent à sortir de sa cage. Certains lapins vivent même en complète liberté et ne possèdent pas de cage, ce qui est le cas des lapins du site Marguerite et compagnie.

Un rongeur ?

Parce que le lapin a un besoin nécessaire d’user ses dents qui poussent continuellement, il ronge et surtout, il ronge tout, papier, tapisserie, plastique, tissu, plantes, chaussures, fils électriques, tout ! Sauf si vous l’avez bien éduqué, ce qui n’est manifestement pas le cas de Pitchoune. Mais pour autant, celui-ci n’est pas catégorisé comme rongeur, mais comme lagomorphe pour les raisons que vous retrouverez à la page « Un peu de zoologie…«