Instant de frayeur au parc

De bonne heure ce matin, j’ai sorti les lapines prendre l’air dans le petit square à côté. Après quelques minutes d’exploration du parc, Pitchoune s’est prise la patte dans la laisse, ce qui l’a complètement paniquée. Elle a couru dans tous les sens, affolée. Une fois stoppée, son coeur battait à 1000 à l’heure et ses yeux étaient écarquillés de frayeur, « Tout va bien Pitchoune, c’est juste la laisse ! ».

Une demie-heure après son embardée, nous étions de retour à l’appartement, elle s’est posée dans un coin, recroquevillée sur elle-même, la respiration rapide. Cette boule de poils, si petite, si silencieuse, au petit corps tout chaud, ne s’était visiblement pas remise de ses émotions et semblait…sous le choc. Quoi ? juste parce qu’elle s’était prise la patte dans une laisse ? A l’évidence, elle ne comprenait pas ce qui lui été arrivé. Peut-être avait-elle eu l’impression que c’était un prédateur qui tentait de lui attraper la patte pour la dévorer. Qui sait, c’est si dur de comprendre ces petits lapins.

Quoi qu’il en soit, Pitchoune ne s’en remettait pas. Je lui ai alors apporté une petite gourmandise en guise de réconfort. Elle qui se serait normalement jetée dessus, n’a pris qu’un petit croc. J’ai fini par m’asseoir à côté d’elle, et tout en la caressant, j’ai tenté de la rassurer en lui racontant ce qu’il s’était passé de ma voix la plus douce, en lui promettant que tout allait bien. Même si elle ne comprenait certainement rien à ce charabia humain, il semble qu’elle ait compris ma démarche et le message que je tentais de lui faire passer. Elle s’est mise à me léchouiller la main, comme pour dire « merci, c’est ok maintenant ». De nouveau elle-même, elle s’en est allée manger du foin.

La moralité de l’histoire s’il y en a une ? Il faut prendre soin de nos petits compagnons, ils sont fragiles, et pleins d’émotions.

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