La L214 est une association de protection animale oeuvrant pour la reconnaissance de la sensibilité des animaux et pour l’abolition des maltraitances. Pour mener à bien son combat, l’association mène des enquêtes et des actions afin d’aider les bêtes en souffrance et de dénoncer leurs sévices. Cette semaine la L214 a été condamnée par la justice.
L’organisation devra payer une amende de plus de 6 000 € aux deux élevages dont elle a dénoncé les mauvais traitements sur animaux et leurs conditions de vie insalubres. Pour révéler ces sévices, la L214 a partagé deux témoignages vidéos sur le web, jugée par la justice comme « atteinte à la vie privée ».
Aujourd’hui la L214 fait appel, néanmoins elle est tenue de payer l’amende qui lui est assignée. Elle lance ainsi un appel aux dons pour l’aider à couvrir les frais de « justice » et se remettre sur pied. Tous les dons recueillis serviront à couvrir l’ensemble de la procédure. Donnons-lui un coup de pouce, elle en a besoin.
Une justice injuste et corrompue
Lorsque l’on a rien à cacher, on accepte la transparence. Dans les élevages industriels, c’est l’opacité qui est de mise, oui on commet des atrocités, oui on maltraite des animaux, oui ils souffrent, oui leur état de santé est déplorable, mais on ne veut pas que cela se sache. Les consommateurs ne sont pas des monstres, s’ils savaient la vérité, le scandale serait assuré.
Les portes des hangars d’élevages renferment d’horribles secrets que les éleveurs tentent par tous les moyens de préserver. Le silence est la règle et toute personne souhaitant le briser s’aventure sur un terrain très dangereux. Alors, quand une association comme la L214 a le courage de s’élever contre cette dictature du silence, c’est sans surprise que les éleveurs tentent de la bâillonner. Et la justice ?
Les preuves sont là, en photos, en vidéo, et écrites noir sur blanc dans les rapports d’inspection vétérinaires : les conditions d’élevage ne sont pas conformes, les poules sont en souffrance couvertes de parasites comme leurs oeufs. La justice aveugle et sourde rend son jugement. Les bourreaux seront protégés, Les victimes demeureront victimes, et leurs défenseurs seront désignés coupables. Voici la justice française dans toute son horreur et son iniquité.
Cette décision de justice est grave et constitue une entrave à la liberté d’information et d’expression. Les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils consomment. Ce que vit la L214 n’est pas sans rappeler la pression que subissent également les associations de protection animale sur le sol américain. Depuis quelques mois, plus d’une douzaine d’Etats aux Etats-Unis ont adopté une loi criminalisant la dénonciation de cruauté dans les élevages et abattoirs. La France prendrait-elle le même chemin ?
→ Carte des Etats aux USA ayant adopté ou non la loi Ag-gag
Aidons la L214 en partageant massivement l’information. Tous les dons pour les aider sont également les bienvenus (déductibles des impôts). D’avance, merci pour eux.
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[…] Pour faire face aux nombreuses procédures judiciaires lancées contre elle (à chaque fois pour tenter de faire retirer des images sorties clandestinement), l’association reçoit l’aide de deux avocates parisiennes, militantes de la défense animale. L’abattoir d’Alès a d’ailleurs porté plainte, pour « atteinte à la vie privée ». Les décisions de justice sont parfois favorables à L214, parfois pas. […]