C’est la question qui a été traitée dans Le Monde ce lundi 12 décembre par Pierre Barthélémy. Comment concilier goût pour la viande et amour des animaux ? Cette question peut toucher tout le monde et particulièrement nous, amis des lapins. Qui n’a pas eu le droit à la question infiniment lourde et stupide : « Comme ils sont mignons tes lapins ! Et alors, on les mange au four ou en civet ? Avec un peu de moutarde ? Mwahahaahaha » aha aha aha….
Pour la petite anecdote, j’ai eu le droit à cette « blague » par la totalité de mes amis le premier mois où Pitchoune est arrivée à la maison.
Mangiez-vous du lapin avant d’en avoir un ? En mangez-vous toujours, maintenant que vous en avez un qui gambade chez vous ? Comment peut-on arriver à manger de la viande quand on aime les animaux sans ressentir une once de dégoût et peut-être même de culpabilité ?
Le point de vue des végétariens
Les végétariens répondront tout naturellement que si l’on aime les animaux et leur reconnaissons une âme, une sensibilité et une intelligence, ce dont ils sont naturellement pourvus, alors il serait contradictoire et même cruel d’en manger. Refuser de manger de la viande c’est reconnaître d’une part que l’animal a des droits et une vie sociale psychologique, mais c’est également lutter contre l’abattage en masse des animaux d’élevage. C’est l’une des raisons majeures pour laquelle les végétariens proscrivent la viande de leurs menus.
Beaucoup mangent de la viande, ce qui ne les empêche pas d’aimer les animaux pour autant. Mais alors comment faire pour vaincre cette dissonance ?
Les stratégies humaines de défense
C’est pour tenter de répondre à ce dilemme, que des psychologues australo-britanniques ont mené trois expériences pour tenter de comprendre le mécanisme humain qui permet de consommer de la viande tout en se défendant de ce que l’on répugne à s’avouer, nous mangeons la chaire d’un animal qui s’est fait tué pour atterrir dans notre assiette.
Les trois expériences mènent toutes à la même conclusion : si l’on anthropomorphise nos animaux de compagnie qui deviennent presque des membres de la famille, l’être humain a tendance à faire l’inverse quand il s’agit de consommer la chaire d’un animal, c’est-à-dire le réduire à un être dénué d’esprit, un animal stupide pour ainsi dire. L’autre mécanisme étant de refuser de se poser des questions sur la tranche de viande que l’on a dans l’assiette, viande que l’on refuse d’assimiler à un animal, c’est de la viande c’est tout !
Ma stratégie pour vaincre la dissonance
En 2011, date à laquelle j’ai rédigé cet article, je disais ça : « Pour ma part, je réduis cette dissonance en me disant qu’il faut bien se nourrir si l’on veut vivre. Je sélectionne la viande que j’achète et ne fais pas d’abus sur les quantités, tout ça pour ne pas encourager l’élevage et l’abattage intensif.
On pourrait me demander, pourquoi ne deviens-je pas végétarienne ? Parce que je ne suis absolument pas convaincue que les plantes, elles aussi, n’aient pas une âme, une intelligence et une sensibilité. Les chercheurs et scientifiques ont mis des années à sortir de l’animal machine de Descartes, pour découvrir que l’animal tend plus du côté de l’être humain que de la machine objet. Les plantes ne seraient-elles pas les nouveaux animaux d’hier ? Et quand on découvrira qu’elles aussi ont une âme, que mangerons-nous ? La question reste ouverte pour ceux qui souhaitent débattre 😉 »
Aujourd’hui, octobre 2015, ces questions ont fait leur bout de chemin dans ma tête : « comment ai-je finalement fait pour vaincre ma dissonance cognitive ? En faisant cesser cet inconfort mental, en arrêtant d’être dans le paradoxe de dire que j’aimais les animaux tout en participant à leur mort et à leur souffrance en élevage. Je suis donc devenue végétarienne en 2013 et depuis 1 an, vegan. En relisant les commentaires je veux remercier Lou et Marine pour leurs commentaires qui m’ont alors mis sur un bon chemin de réflexion et je recommande également le livre faut-il manger des animaux de Jonathan Safran Foer conseillé à l’époque par Marine ».
Petite Bd drôle : Manger du lapin
24 Comments
Y’a juste un point que je voudrais souligner, c’est que justement en partant du principe que les végétaux ont une âme, et bien en mangeant de la viande ou produits animaux on tue bien plus de végétaux qu’en étant végétarien ou végane. Car les besoin sen végétaux (pour la majorité des animaux destinés à l’abattoir) sont supérieurs aux besoins humains. Si on veut tuer le moins possible, la solution la plus optimal reste le véganisme.
Totalement d’accord. Merci pour ce commentaire plein de sens.
J’ai cru que c’était une blague en lisant cette phrase dans l’article. La pire excuse du monde pour continuer à manger de la viande.
Bonjour à toutes,
Je découvre ce bloc tout mimi et plein de bons conseils.
Je vais me faire , un peu, l’avocat du diable…
Je suis un homme, j’ai (ou j’ai eu) pas mal d’animaux chez moi (chien, chats, lapins, poney…), j’adore leur présence, et l’affection qu’ils me procurent est une drogue dont je suis accro, mais j’aime aussi la viande (et l’art de la cuisine plus généralement) sous toutes ses formes.
Pire, j’ai une lapine adorable et je mange encore du lapin, entre autres.
Comment puis-je être aussi cruel, insensible etc ?
Je me pose des questions et arrive à d’autres conclusions que les végétariens (ou végétaliens, ou même vegan), tout en respectant leur convictions.
Il me semble que nous avons deux tendances philosophiques qui s’affrontent derrière ce débat :
La première tend à mettre en avant « le naturel » : l’humain étant omnivore, il serait naturel de manger de la viande comme tout animal carnivore ou omnivore le fait, et l’on retrouve dans cette logique le grand cycle de la vie etc… Cette logique pourrait même justifier de tuer à tours de bras sans états d’âme, puisque nous en avons la capacité en tant qu’espèce dominante. Ce n’est pas reluisant comme position, mais toujours mieux que d’occulter ces questions.
La seconde tend à un universalisme antropomorphique (c’est à dire projeter sur d’autres formes de vie nos propres schémas de conscience), où nous sommes sensibles à la souffrance animale (et là on pense immédiatement « mammifères », beaucoup moins araignées, insectes ou tout simplement poissons) mais par extension cet universalisme devrait s’étendre également aux végétaux dont diverses études ont prouvé qu’ils perçoivent nos intentions et leur environnement (source : https://www.inrees.com/articles/Quand-les-plantes-ressentent-nos-intentions/ ). Auquel cas on devrait cesser de se nourrir en allant jusqu’au bout de la logique, ou alors admettre que nous favorisons les espèces qui nous sont les plus proches génétiquement, donc au final une forme de « racisme des espèces ».
Pour trouver une réponse cohérente entre ces deux logiques, aussi aberrantes l’une que l’autre si on les pousse à l’extrême, souvenons-nous un instant de la façon dont vivaient nos ancêtres, disons il y a seulement 1 ou 2 siècles. Ils vivaient avec leur animaux (cochons, poules, veaux, vaches…), et les tuaient eux-même le moment venu, en se gardant bien de trop s’attacher à ces animaux, malgré le soin et l’attention qui leur étaient portés tout au long de leur vie.
C’est là que l’abattage industriel introduit 2 biais : le soin est inexistant, ne privilégiant que le profit comme vous l’avez à juste titre souligné, et il détache les consommateurs que nous sommes de la réalité (ce steak dans notre assiette a été un animal abattu, dépecé, découpé, et avant cela un animal mammifère pouvant nous reconnaître personnellement et nous regarder avec des yeux tendres).
Il me semble qu c’est donc à ce stade qu’il faut agir : rendre à l’animal sa place, et le traiter avec dignité si l’on fait le choix de le tuer. (Des lois en la matière existent, en Europe, et pour certaines plus spécifiquement en France, mais on est loin d’un abattage éthique et responsable)
A titre d’anecdote, lors d’un stage de survie en milieu forestier, j’ai du entre autres (filtrer de l’eau, construire un abri, etc) poser des collets, les surveiller, en détacher un lapin sauvage, et lui ôter la vie, le dépecer, etc pour me nourrir. Cette expérience quelque peu « traumatisante », mais incroyablement enrichissante sur le plan pratique comme sur le plan philosophique, me fait aujourd’hui consommer de la viande avec bien plus de conscience et de respect, et bien plus rarement (et de meilleur qualité).
Enfin, lorsque je vois mes animaux autour de moi, débordants de vie, j’ai toujours une pensée pour leurs congénères qui n’ont pas cette chance, et je fais mon possible pour leur donner d’autant plus d’amour, comme pour « racheter nos péchés » envers ceux que nous abattons de la pire façon qui soit.
Yan
PS: à la sempiternelle « blague » du lapin domestique en civet, je réponds avec un regard sadique et profond au malheureux humoriste « d’accord, aucun problème, je suis également cannibale… »
Bonjour Yan,
Merci, je suis contente que ce blog vous plaise 🙂
Bon alors, pour rebondir sur quelques points.
Tout d’abord, oui nous sommes omnivores, nous avons donc la capacité de pourvoir manger de tout. Mais pouvoir ne signifie pas forcément devoir… J’ai la capacité de faire du mal à plus faible que moi, ce n’est pas parce que je le peux, que je dois le faire. Je peux tuer des animaux pour me nourrir, je peux aussi m’en passer. Finalement, c’est un choix que je fais.
Le souci avec la notion d’anthropomorphisme, c’est de juger anthropomorphique quelque chose qui parfois ne l’est pas. Et personnellement, si ça ne tient qu’à moi, je préfère parfois tomber dans ce biais que l’inverse, c’est-à-dire nier la souffrance d’autrui par peur de faire preuve d’anthropomorphisme.
Oui les plantes ressentent les intentions et leur environnement, mais jusqu’à présent, on n’a encore jamais démontré la présence d’un système nerveux et donc de douleur physique. Les animaux eux par contre, si. Donc commençons peut-être par épargner ceux pour qui le doute n’est plus permis.
Concernant le « racisme des espèces », il existe un terme pour ça, le « spécisme ». Si ça vous intéresse, j’ai rédigé deux articles à ce sujet : http://www.lespetitslapins.fr/2015/08/30/connaissez-vous-le-specisme/ , http://www.lespetitslapins.fr/2017/01/28/ces-lapins-que-lon-aime-et-les-autres/ et surtout, il existe ce site dédié entièrement au sujet : http://www.cahiers-antispecistes.org/
Disons qu’aujourd’hui, dans nos pays développés, nous avons les connaissances nécessaires et un accès facile à des ressources qui nous permettent de nous nourrir sans avoir l’obligation de tuer des animaux. Donc si on peut éviter de tuer et épargner leur vie, pourquoi ne pas le faire ?
Bonne soirée,
Il vaut toujours mieux faire un pas vers les bien que ne pas en faire du tout. Je vous conseille vivement de devenir végétaliens. Je suis végétalienne / végétarienne depuis de nombreuses années. Je remarque que les personnes qui suivent une regime végétalienne vieillissent plus lentement. Il y a une joie dans la vie quand on sait qu’on a pu sauver des vies d’animaux. En aucun cas la logique « les plantes aussi souffrent » ne tient debout. C’est une pure ânerie. Nous savons que les animaux souffrent. Nous ne savons pas si les plantes souffrent ou non. Et de toutes les facons il faut vivre. Alors, pour faire le moins mal aux autres vivants, être végétalien est le meilleur des choix. Bon courage à tous ceux qui prennent ce pas! Vous ne regretterez pas.
Tout à fait d’accord avec vous ! 🙂 C’est un choix que l’on ne regrette pas.
J’aime les animaux (j’en ai d’ailleurs quatre à la maison), mais je ne suis pas pour autant végétarienne. Il est vrai que je peux facilement me passer de viande car ce n’est pas mon aliment préféré (je préfère le poisson).
Je n’ai jamais aimé le lapin alors quand j’ai eu mon premier lapin à 16 ans, personne n’a été surpris de me voir refuser ce plat.
Dans certaines cultures on mange du chien, du chat, du cochon d’inde. Quand je vois les miens, je trouve ça horrible.
Je suis tout à fait de votre avis : Paris ddieenvra moins stressante, moins chère et elle nous fera rêver de nouveau. Mais il faudra alors mettre à la tête de l’Etat quelqu’un qui ait cette volonté et surtout n’ayant pas passé sa vie en Ile de France. Les Français en sont ils prêts ? C’est moins sûr…
Kiara ce que tu dis n’a pas de sens !!!
Nous Français mangeons bien de la vache et bien en Inde, la vache est sacrée !!!
Moi je ne fais pas de différence, je mange tous les animaux, pourquoi un chien ou un saleté de chat aurait-il le plus le droit de vivre qu’une belle vache ou d’un petit cochon qui n’a rien demandé!!!
Vous êtes toujours dans l’extrême, ça m’énerve !!!
Je suis végétarienne depuis 5 ans maintenant, ce sujet m’intéresse donc tout particulièrement.
Aujourd’hui nous ne sommes pas en mesures de dire que les plantes peuvent souffrir. Alors peut être qu’on se trompe, peut être qu’on a pas de quoi découvrir, mesurer, observer, une ÉVENTUELLE souffrance des plantes. Peut être que chaque jour on décapite des arbres, piétine de l’herbe, et on fait du mal. Moi je n’y crois pas du tout. Mais si on se trompe, si un jour on découvre que oui les plantes peuvent ressentir de la douleur et avoir mal, croyez vous que cela va changer quoi que ce soit dans nos modes de vie et d’alimentation ?? Déjà que la souffrance PERPÉTUELLE et AVÉRÉE des animaux est largement connue de tous mais que pas grand monde se préoccupe de cette souffrance là …Et puis, quand bien même les plantes souffriraient, devenir végétarien est la seule façon de réduire au maximum la plus petite éventuelle souffrance des plantes puisqu’un steak de 100 g a nécessité en moyenne 1.5 kg de légumes.
Donc j’ai choisi de ne plus manger de viande mais je respecte bien évidemment toute personne ayant fait le choix contraire 🙂
Je comprends ton point de vue.
Pour les plantes, moi je demande à voir les prochaines découvertes qui seront faits à ce sujet là, mais comme on n’arrête pas le progrès, j’attends de voir ! Apparemment il serait avéré que les plantes ne ressentent pas la douleur puisque dépourvues de système nerveux, cependant, je ne vois pas pourquoi cela annihilerait le fait qu’elles aient des émotions et sentiments, une âme quoi.
Bref, en tout cas les animaux ont tout ça, c’est avéré. C’est pourquoi je trouve les points de vue des végétariens et « omnivores » tous deux défendables pour l’instant et intéressant,à cogiter. Mais je pense que tout le monde devraient s’accorder à dire que l’élevage intensif, l’abattage massif, et les conditions de vie des animaux souvent déplorables sont inacceptables et méritent que l’on se batte pour que cela cesse.
Bref, merci ! 🙂
Certes, l’homme est reconnu comme omnivore, mais l’homme a aussi une chance énorme dont il n’use pas assez : celle d’avoir le choix. Aujourd’hui, plus que jamais nous pouvons avoir facilement une alimentation végétarienne, totalement équilibrée. On ne mange pas de la viande parce que c’est « naturel » ou parce que « c’est comme ça », on mange de la viande car on en ressent le besoin, bien souvent superficiel. Manger des animaux reste un choix égoïste, le choix du gustatif qui surpasse l’affectif ou la raison (hormis certains régimes en cas de maladie qui pourrait l’imposer). Jonathan Safran Foer se demandait justement quel degré de souffrance animal sommes-nous prêts à accepter pour notre simple plaisir gustatif…
Et si je veux bien rester ouverte au débat sur l’éventuelle âme des végétaux, bien que je n’y croit guère, il est absolument établi que les végétaux N’ONT PAS de système nerveux donc ne ressentent pas la douleur.
Je suis absolument contre l’élevage intensif et le fait de manger de la viande ET du poisson sans réflexion. Aujourd’hui notre alimentation est juste le résultat d’une société riche qui peut se payer la souffrance non indispensable de milliards d’animaux.
Je trouve très intéressant la question que se pose Jonathan Safran. ça me plairait de lire ses ouvrages !
Personnellement, je pense qu’on avance doucement avec les végétaux, mais il y a des expériences faites avec les plantes qui donnent à réfléchir… Quand on voit que parler à une plante et l’aimer la fait vivre, tandis qu’une même plante à côté à laquelle on ne prête aucune attention meurt… je trouve que ça interpelle. Mais la science n’a pas encore avancée dans ce domaine pour prouver quoi que se soit.
Je ne suis pas tout à fait d’accord sur certaines choses avec toi, mais bien d’accord qu’aujourd’hui notre alimentation est le résultat d’une société riche (du moins dans les pays dits « développés ») qui peuvent se payer et se payent la souffrance non indispensable de millions d’animaux. Cf le foie gras….
Merci pour ton commentaire et de nous avoir fait partagé ton point de vue sur la question 🙂
De rien. 🙂 C’est un débat qui me tiens beaucoup à coeur et je te conseille fortement « Faut-il manger les animaux ? » de Jonathan Safran Foer, il est vraiment incroyable, très bien écrit et très ouvert.
J’avais vu un graphique montrant bien que la consommation de viande était la plus forte dans les pays les plus riches (pays européens et d’Amérique du nord) et la plus faible dans les plus pauvres (pays d’Afrique…) et tendent à augmenter fortement en Chine et au Brésil. Cela prouve bien une corrélation entre richesse et tendance alimentaire… Tout comme le fait que le mode en Chine devient de boire du lait, ce qui n’était pas du tout répandu avant et nécessite d’énormes élevages laitiers. :/
Après je te rejoins sur le fait qu’on ne sait pas ce que peuvent ressentir ou non les plantes. Mais quoi qu’il en soit l’élevage animal, qu’il soit industriel ou non nécessite un considérable apport végétal. Donc au final, il vaut mieux quand même manger des plantes directement, non ?
Bonne soirée à toi. 🙂
Lol, bonne conclusion ! J’avoue que ça mérite grandement réflexion….
En tout cas, je vais aller me renseigner sur ce Monsieur Jonathan Safran Foer, ça m’intrigue ! Merci pour la référence !
Bonne soirée à toi aussi 😀 !
Les animaux veulent vivre leur vie.
Manger des animaux n’est pas nécessaire.
Manger des végétaux est nécessaire.
Conclusion: ne pas manger d’animaux est le plus logique, et le plus éthique.
Manger de la viande en prétextant que « les plantes aussi souffrent », ou que « ils ont été bien traités avant d’être massacrés » ne sont que des excuses pour se voiler la face.
Arrêtez de cautionner le massacre des animaux, vous ne vous en porterez que mieux (et eux aussi).
L’être humain par définition, comme le rat, comme l’ours et tant d’autres animaux, est omnivore. Je n’ai rien contre le fait de manger des animaux, c’est naturel. De la même façon, on ne condamne pas des lionnes, les guépards, les panthères, les tigres, le chat, le chien, et énormément d’autres animaux de tuer d’autres animaux pour se nourrir.
En gros, je suis contre ce qui n’est pas naturel, c’est-à-dire, l’élevage intensif, l’abattage massif, les conditions d’élevage déplorables, la surconsommation de viande, etc.
De toute façon, chacun son avis et ses opinions, merci d’avoir donner le tien. L’important est d’être tolérant envers les opinions de chacun s’ils sont défendables.
Je n’ai aucun problème moral concernant le fait de tuer un animal pour se nourrir dans la mesure où je trouve ça normal et tout naturel. J’veux dire, c’est un peu la base même de la vie… Même les animaux se tuent entre-eux pour vivre, c’est pas pour ça qu’on les traite « d’assassin ». (Ça ne veut pas dire que je suis une insensible, si on me mettait face à un lapin une hache à la main je n’en mènerais certainement pas large…)
Mais je ne rejoins pas les végétariens et végétaliens sur le concept de « tuer un animal est un crime » quand c’est pour le manger. En revanche je les rejoins sur le fait que « tuer un animal pour le luxe et l’amusement » en est un.
Je suis tout à fait d’accord avec toi. Comme dit Mufasa à Simba dans le roi lion « c’est le grand cycle de la vie » ! 🙂
Non concrètement ce qui est cruel ce n’est pas de tuer un animal pour manger (enfin à mon sens), c’est d’élever des animaux dans des conditions innaceptables, cruelles, et de les tuer en masse, parfois sans les étourdir avant. Ils agonisent et souffrent terriblement, tout ceci pour produire moins cher, pour des soucis de productivité et de rentabilité (Cf article sur « ces lapins que l’on mangent »). Les animaux, quand ils se chassent entre eux, ne sont pas si cruels. Je crois que c’est ça le vrai combat des végétariens. Pareil pour le foie gras, j’adore ça, mais quelle horreur la façon dont on le produit, tout ça pour satisfaire nos papilles !!! Bref, tout ça pour dire que je suis d’accord avec toi et te comprends, et pour te remercier d’avoir donner ton avis sur le sujet 🙂 !
Oui je suis d’accord pour dire que les conditions d’élevage sont affreuses, en fait mon premier commentaire était par rapport à certaines personnes que je connais qui sont végétariennes, parce qu’elles sont contre ces conditions, mais en premier lieu parce qu’elles partent de l’idée que manger un animal est un crime, que c’est « inhumain » donc je réagissais à ça.
Cela-dit, je ne sais pas si devenir végétarien a vraiment une quelconque incidence sur la façon de traiter les animaux d’élevage. Enfin, ce que je veux dire c’est que moi par exemple, si maintenant je décidais de ne plus manger ni viande ni poisson c’est pas pour autant qu’il y aurait moins de poulets et de boeufs maltraités. Il faudrait pour ça que près de la moitié de la planète devienne végétarienne (ou plus) pour créer un impact sur la rentabilité de la vente mais c’est un peu utopique. C’est pour cette raison que je trouve ça un peu « vain ». Ça permet de se dire « Au moins, moi je ne participe pas à ce massacre », c’est bon pour sa propre conscience mais voilà…
Je pense que pour faire changer ça il faudrait plutôt mener des actions, créer des lois (j’ignore s’il en existe déjà contre ça..) et les faire respecter sévèrement, enfin, faire des choses dans ce sens pour changer le système. Plutôt que de changer son propre régime alimentaire parce que des cons sont sur Terre.
Bon mais, autrement je ne suis pas une énorme mangeuse de viande non plus, j’aime bien les « steacks » de céréales bio aussi 😀
Oui, c’est vrai que l’on n’a pas beaucoup de poids chacun, mais faut bien commencer quelque part. C’est pareil pour tout.
Je goûterais bien les steacks de céréales bio ! 🙂
Je ne suis pas super fan de viande au départ mais j’en mange quand même. Il est vrai que depuis que j’ai un lapin, impossible pour moi d’en manger, ça me répugne et me fait mal au coeur. Et depuis, j’ai de plus en plus de mal avec la viande, il faut qu’elle soit hachée pour que ça passe (et encore) ou qu’elle soit en tranche (jambon, poulet..) mais le reste pas possible. Même si comme toi je me dis qu’il faut en manger pour se nourrir, difficile de se lire qu’il a fallu tuer une petite bête toute douce pour en avoir un morceau dans son assiette ! Mais bon, il le faut.. bouh!
Je te comprends Chloé, je suis pareille depuis que j’ai des lapins ! Je pense aussi que nous nous posons bien beaucoup de questions nous les êtres humains, trop mêmes, les animaux ne s’en posent pas autant. La lionne ne se demande pas si la gazelle a une sensibilité, une âme, etc, quand elle la course pour la manger. Réellement ce qui est intolérable dans tout ça, c’est l’élevage et l’abattage intensif ainsi que le gaspillage et tout ceci au détriment de l’animal. Bref, c’est ce que je pense ! ^^ Merci d’avoir donné ton avis sur la question ! 🙂
La lionne est carnivore, elle n’a pas le choix. 😉
Il serait dommage de ne pas user notre capacité de choix et je pense justement qu’en majorité on ne se pose justement pas assez de questions. Nous avons cette capacité de nous question, de choisir, usons-en !
Et je te rejoins, j’aurais moins de mal avec la question s’il n’existait pas tout ces élevages intensifs qui méconnaissent totalement le respect et la notion même d’éthique animale !